Égalité femmes-hommes
Des actions concrètes… et pérennes
Historiquement engagée dans les luttes contres toutes les injustices et les discriminations, la ville œuvre depuis plusieurs années pour l’égalité femmes-hommes.
Dès 2014, la municipalité a signé la charte européenne pour l’égalité femmes-hommes puis adopté un plan local pour l’égalité en 2016.
En 2022, elle s’est associée au Centre national de la danse (CND) afin d’accueillir trois danseuses afghanes en danger dans leurs pays.
Avant cela, Pantin intégrait le dispositif Un toit pour elle permettant de proposer des logements pérennes à des femmes victimes de violences conjugales. La ville orchestre également un réseau d’acteurs territoriaux qui rassemble des professionnels de la santé, du droit et de la justice pour favoriser des actions de prévention dans la lutte de toutes les violences subies par les femmes du territoire.
Après l’adoption d’un plan Égalité et Lutte contre les violences faites aux femmes et contre les discriminations, l'ouverture de la Maison des femmes et la signature d’une convention de mise à disposition de logements pour les victimes de violences en 2023, la ville de Pantin continue son engagement en faveur de l’égalité femmes-hommes.
Les engagements de la ville
2025
Suite à la phase d'expérimentation débutée en février 2024, qui a permis d'interroger une soixantaine d'agentes issues de différentes directions de la mairie, le congé menstruel est désormais en place à la mairie de Pantin depuis le 1er janvier 2025.
Bilan de l’expérimentation
Une phase d'expérimentation a commencé le 1er février 2024, auprès de quatre directions municipales et de 67 agentes. Un questionnaire a été distribué pourmieux comprendre les besoins des agentes et leur permettre de s'exprimer. Les retours ont permis d’ajuster et d’améliorer le protocole de l’expérimentation.
Mise en place au 1er janvier 2025
Depuis le 1er janvier 2025, toutes les agentes de la mairie de Pantin peuvent bénéficier de 14 jours de congé menstruel par an, en cas de douleurs menstruelles liées à une pathologie. Ce congé est une option qui peut être activée lorsque les douleurs sont particulièrement incapacitantes, offrant ainsi la possibilité de se reposer. Cette mesure vise à soutenir le bien-être des agentes et à créer un environnement de travail plus respectueux et inclusif.
2024
Comme chaque année, la ville se mobilise à l’occasion du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Ainsi, l’association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE) proposera, les 25 et 26 novembre, aux élèves de quatrième du collège Jean-Jaurès, des sessions de sensibilisation sur le système prostitutionnel. Lundi 25 novembre, à partir de 18.00, une marche exploratoire, réunissant notamment des usagères de la Maison des femmes, s’élancera dans le quartier Hoche. Le 27 novembre, un séminaire destiné aux professionnels du territoire sera consacré aux cyberviolences. Des violentomètres géants installés dans l’espace public permettront, de leur côté, de mieux comprendre la gradation des maltraitances envers les femmes et la notion de consentement.
En février 2024, le marché de ménage de la collectivité a été modifié afin de proposer des horaires de travail moins atypiques et en journée aux intervenants (qui sont le plus souvent des femmes).
L’objectif est que ces temps de travail soient davantage compatibles avec la vie de famille et de rendre plus visible ce travail aux yeux des agents municipaux.
La ville a fait le choix de prendre ses responsabilités quant à la mise à l’abri de familles en grande fragilité, dont font partie les victimes de violences. C’est le cas avec le dispositif municipal « aucun enfant scolarisé à la rue » mis en place depuis 2023.
Un centre d’hébergement d’urgence municipal a ouvert par ailleurs ses portes. Il accueille des familles en errance avec enfants et des victimes de violences intrafamiliales. Son objectif n’est pas de pallier ni de remplacer l’hébergement d’urgence, une compétence dévolue à l’Etat à travers le 115.
Tout au long de l’année 2024, des ateliers de sensibilisation sur l’égalité filles-garçons et les violences sexistes se sont tenus dans les établissements scolaires pantinois grâce à l’intervention d’associations du territoire et de personnalités engagées (association Marici, Chloé Célérien, etc.)
En parallèle, l’aménagement des cours jardins de la ville a été pensé pour réduire les usages genrés dans ces mêmes cours et sensibiliser dès le plus jeune âge à la place de chacun(e) dans l’espace public.
De nombreuses femmes ont marqué l'histoire à travers leur engagement, leur performance sportive et leur créativité artistique. Pourtant, seulement 6% des rues ou de structures portent le nom d'une femme.
La ville de Pantin poursuit ses engagements en faveur de l'égalité femmes-hommes à travers une grande concertation pour féminiser et renommer les équipements municipaux. L'objectif ? Mettre fin à l'invisibilisation des femmes dans l'espace public.
Le kiosque à musique Anne Sylvestre
Lauréat de la première édition du budget participatif, les porteurs de projet du kiosque à musique, ont proposé cinq chanteuses ou musiciennes : Betty Davis, Carla Bleu, Fanny Mendelssohn, Anne Sylvestre et Sinéad O'Connor pour le nommer.
Avec 315 voix sur 1047, c'est Anne Sylvestre qui a été choisie !
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► Quel nom pour le kiosque à musique ?
Concertation pour féminiser et renommer 11 équipements municipaux et rues
Du 16 décembre 2024 au 14 février 2025, neuf structures et deux rues ont été soumises au vote !
Les résultats de cette concertation seront révélés lors de la Semaine de l'égalité 2025.
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► Où sont les femmes ?
En 2024, a eu lieu une rencontre entre la responsable de la Maison des femmes et la coordinatrice de la médiation des bibliothèques de Pantin afin de travailler à l’acquisition d’ouvrages traitant de l’égalité femmes-hommes (jeunesse, droit, parentalité). D’autres partenariats ont été évoqués à cette occasion (lectures, ateliers, ect.)
Une formation « violences faites aux femmes de quoi parle-t-on » ? animée par la plateforme départementale (composée du CIDFF 93, SOS femmes 93 et le MFPF 93) a lieu en octobre 2024 en direction des agents d’accueil et une autre se tiendra pour les élus début 2025.
La ville poursuit les marches exploratoires pour affirmer la présence des femmes dans l’espace public et échanger sur leur sentiment d’insécurité au quotidien. De façon générale, une marche exploratoire est un diagnostic de terrain réalisé par les habitantes et les habitants, qui ont identifié les éléments d'aménagement du territoire à l'origine d'un sentiment d'insécurité et qui ont élaboré des propositions d'amélioration de la situation.
Dans le cadre de la quinzaine de l’égalité une marche s’est tenue le 8 mars 2022 aux Quatre-Chemins, et le 25 novembre 2024 dans le quartier Hoche, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
ET AUSSI
La municipalité a fait de l’égalité femmes-hommes la grande cause de l’année 2023. Axe transversal et prioritaire de toutes les politiques publiques de la ville, un Plan Égalité et Lutte contre les violences faites aux femmes et contre les discriminations a été voté le 16 mars 2023. Ce plan comprend 4 priorités et 26 mesures.
Les quatre priorités :
- Agir sur les mentalités et s’engager dans la lutte contre le sexisme ordinaire et contre les discriminations
- Protéger et accompagner les femmes victimes de violences, et lutter contre toutes les formes de discrimination
- Faire de la commune un employeur exemplaire en matière d’égalité professionnelle et de conciliation vie professionnelle / personnelle
- Faire de l’égalité femmes-hommes une ambition transverse à toutes les politiques publiques
Ces orientations ont été déclinées en actions concrètes dont les premières réalisations ont émergé ces derniers mois :
- Ouverture de la Maison des femmes
- Convention avec les bailleurs de la ville pour reloger les femmes victimes de violences conjugales
- Installation de 27 distributeurs de protections hygiéniques gratuites dans les équipements municipaux et distribution de culottes menstruelles aux femmes en grande précarité et repérées par le pôle social de la ville…)
Une convention a été réalisée avec sept des quatorze bailleurs de la ville (Pantin Habitat, Seine-Saint-Denis Habitat, Seqens, ICF Habitat, Immobilière 3F, Vilogia et 1001 Vies Habitat) qui se sont engagés à mettre à disposition neuf logements par an pour les femmes victimes de violences. Ce dispositif est réservé aux habitantes identifiées et accompagnées par le pôle social de la ville, la Maison des femmes, l’intervenante sociale du commissariat ou l’assistante sociale du travail.
Cette solution vient compléter le dispositif départemental Un toit pour elle porté par Pantin Habitat et les associations SOS Femmes 93 et Amicale du Nid 93. En l’espace de dix ans, ce programme a permis de reloger près de dix femmes et leurs enfants dans le parc social local.
La Maison des femmes de Pantin a été inaugurée le 22 novembre 2023 par Bertrand Kern, maire de Pantin, Hawa Touré, conseillère municipale déléguée à l’Égalité femmes-hommes et à la Lutte contre les discriminations, et Françoise Kern, adjointe au maire et déléguée à la Tranquillité publique et à la Sérénité urbaine, dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Ce lieu unique, qui a ouvert ses portes le 4 décembre 2023, est à destination de toutes les femmes majeures, quelle que soit leur situation ou leur condition de ressources.
Elle propose, de manière gratuite et confidentielle :
- Un accueil, une écoute, une information et une orientation
- Une prise en charge spécifique pour les femmes victimes de violences à travers plusieurs permanences (permanence juridique, permanence en psychotraumatisme, permanence d’avocates du Barreau de Seine-Saint-Denis)
- Une possibilité de déposer plainte directement au sein de la structure
- Des réunions d’informations sur l’insertion professionnelles, des ateliers d’accompagnement à la parentalité, des groupes de paroles…
- Ateliers sur le consentement, réunions d’informations collectives sur la santé ou la sexualité
Au 31 décembre 2022, la mairie de Pantin comptait 1377 agents dont 64% de femmes. La direction générale est composée de 4 femmes et de 2 hommes et les femmes représentent majoritairement le collectif des directions (65% de femmes pour 35% d’hommes) tout comme les responsabilités de pôles (63% de femmes pour 37% d’hommes). Depuis la crise sanitaire, la municipalité souhaite approfondir les actions qui visent à renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle à travers un plan d’actions en 4 axes :
- Axe 1 : évaluer, prévenir et traiter les écarts de rémunération
- Axe 2 : garantir l’égal accès aux cadres d’emplois, grades et emplois de la fonction publique
- Axe 3 : favoriser l’articulation entre vie professionnelle et vie personnelle/familiale
- Axe 4 : Prévenir et traiter les discriminations, les actes de violence, de harcèlement moral ou sexuel et les agissements sexistes
Télécharger et consulter le rapport de situation en matière d’égalité femmes-hommes 2024
Parce que la sensibilisation passe aussi par les échanges, les rencontres et les événements, la ville organise chaque année, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, une série d’événements et de rencontres, dans le cadre de la Semaine de l'égalité.
En 2023, pour la première fois, la municipalité a organisé le Dîner de l’égalité qui a réuni toutes celles et ceux qui font progresser l’égalité entre les femmes et les hommes sur le territoire.
Lors du conseil municipal du 16 mars 2023, des subventions bonifiées ont été votées en faveur des associations engagées dans la promotion de l’égalité femmes-hommes et dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Des associations engagées !
- Nénuphar
Créée il y a une dizaine d’années, l’association Nénuphar est un acteur clé de la médiation entre les Pantinois et les institutions de la ville. L’association développe également des actions spécifiques en direction des femmes. - Marici
L’association accompagne les Pantinoises victimes de violences conjugales et familiales. - Rêv’Elles
Depuis 2013, l’association Rêv’Elles inspire, motive et accompagne les jeunes femmes des quartiers populaires, dans leur épanouissement personnel et professionnel.
Les violences provoquent chez les victimes et leurs enfants qui en sont les témoins, des traumatismes profonds et durables : insécurité, culpabilité, dépression...
Les consultations psychotraumatologiques sont essentielles pour que les victimes reprennent leur vie en main et que les symptômes traumatiques disparaissent. En l'absence d'une prise en charge spécialisée le risque étant que les victimes ne parviennent pas à sortir du processus d'emprise et développent des symptômes à plus ou moins long terme (troubles alimentaires, dépendances, dépression, maladies chroniques...).
Les permanences en psychautromatisme sont assurées par une psychologue spécialisée en psychotraumatologie (rattachée à l’institut de victimologie) qui réalise en moyenne 4 entretiens de 45 minutes et consacre 1 heure au travail en réseau (liens partenaires, participations aux réunions du réseau, comptes-rendus, RPP...). Depuis décembre 2023, ces permanences se tiennent au sein de la Maison des femmes.
Depuis 2023, des sessions de renforcement musculaire et autres activités sportives animées par l’association Sine Qua Non sont proposées dans l’espace public.
« Les femmes doivent pouvoir courir où elles veulent, à l’heure qui leur convient et dans la tenue qu’elles souhaitent »
► En savoir plus : "Le sport pour l'égalité"
En 2023 également, L’Agence nationale du Sport (ANS), en partenariat avec Nike, avait choisi la ville de Pantin pour la mise en place d’un programme, « Go girls », pour inciter les jeunes filles de 7 à 14 ans à pratiquer une activité sportive quotidienne (selon l’OMS les adolescents doivent faire une activité physique pendant 60 minutes par jour et seul 7% des filles le fait en région parisienne). À travers des défis, des activités ludiques et d’initiations sportives - en physique et en digital pour en mesurer l’impact – de nombreuses jeunes filles ont rejoint le programme. Lors du premier rassemblement intervenu le week-end des 16 et 17 septembre 2023, plus de 700 jeunes filles étaient présentes.
► En savoir plus sur le dispositif « Go girls »
Aujourd’hui, 15 équipements publics municipaux sont équipés de distributeurs de protections hygiéniques gratuites pour lutter contre la précarité menstruelle qui affecte près d’un tiers des femmes âgées de 18 à 50 ans. 8 autres l’ont été en 2024 et 4 le seront en 2025.
Ce dispositif avait été aussi déployé en décembre 2022, au collège Jean Jaurès qui a installé des distributeurs de protections hygiéniques dans les toilettes des filles et dans la salle des professeurs.
En parallèle, depuis fin 2023, le CCAS distribue des culottes menstruelles aux femmes en grande précarité.
Où se procurer des protections périodiques gratuites à Pantin ?