La biodiversité
Les radeaux végétalisés le long du canal de l’Ourcq

Dans le cadre de la 3ème édition du budget participatif, des radeaux végétalisés ont été installés sur les berges du canal de l’Ourcq du côté de la place de la Pointe.
Leur rôle ? Favoriser l’essor de la biodiversité sous et sur l’eau. Confectionnés en tapis de coco, ces radeaux abritent, en-dessous, des cages en acier renfermant des coquilles d’huitres qui facilitent la reproduction des poissons. Par ailleurs, les racines des plantations, qui descendent à plusieurs mètres de profondeur contribuent à améliorer l’habitat naturel des poissons tout en dépolluant l’eau.
Sur les 65m2 de superficie des radeaux, il y a plus de 2000 variétés locales de plantes vivant en milieu humide qui constituent un réservoir de nourriture pour les insectes et les oiseaux.
Les abris à insectes
Favoriser la biodiversité en préservant le patrimoine arboré est essentiel pour protéger les écosystèmes locaux et renforcer la résilience des espaces naturels.

Parmi les quelques actions concrètes pour y parvenir :
- Préserver les vieux arbres : ces arbres offrent des habitats importants pour de nombreuses espèces, comme les insectes, les oiseaux et les chauves-souris, qui dépendent de ces milieux pour se nourrir, se reproduire et s'abriter
- Éviter les tailles excessives : en privilégiant des tailles douces et raisonnées, on permet aux arbres de maintenir leurs fonctions écologiques, telles que la filtration de l'air et la régulation du climat, tout en préservant leur capacité à accueillir la faune
- Planter des espèces locales : les arbres et plantes d'origine locale sont mieux adaptés à l'environnement et favorisent l’attractivité des lieux pour la faune locale, contribuant ainsi à l’équilibre de la biodiversité
- Installer des nichoirs et abris : pour soutenir la faune liée au patrimoine arboré, il est important de poser des nichoirs pour les oiseaux, des abris pour les chauves-souris et des refuges pour les insectes auxiliaires, qui jouent un rôle crucial dans la pollinisation et la lutte contre les parasites
Ainsi, des abris à insectes ont été installés dans les massifs pour soutenir le développement des auxiliaires des cultures. Ces refuges en bois, garnis de briques creuses, de rondins, de bambous ou de paille, recréent des habitats naturels propices à l'hivernage et à la reproduction des insectes.
Placés dans des zones calmes, loin des zones de passage, ils offrent aux insectes un environnement stable. Autour de ces abris, des fleurs sont semées pour garantir aux insectes un accès facile à la nourriture. Ces actions permettent de réduire l’utilisation de pesticides, en favorisant un biotope qui soutient l’équilibre de la chaîne alimentaire et enrichit la biodiversité locale.
La charte du bien-être animal

Depuis 2022, la ville a adopté la Charte du bien-être animal qui vise à engager les partenaires de la ville au respect des droits des animaux et à informer et sensibiliser les habitants sur la réglementation du bien-être animal. Ces dernières années, le regard de notre société a évolué sur les animaux. Les citoyens et leurs élus sont de plus en plus sensibles à l’enjeu du bien-être animal. Les droits français et européens ont suivi cette évolution. Le bien-être animal s’est ainsi imposé comme une notion clé de la protection animale.
En effet, il y 10 ans, en 2012, les animaux se sont vus reconnaitre le caractère « d’être vivants doués de sensibilité » au niveau européen... ► En savoir plus
L'éco-pâturage
Après l'introduction de moutons au sein du parc Henri Barbusse en 2019, des chèvres ont investi le parc des Courtillières à Pantin en 2022, pour paître, favorisant ainsi l’entretien écologique des espaces verts et renforçant les liens sociaux dans le quartier.

Cette méthode d’écopâturage, qui remplace l’utilisation de machines et de produits chimiques, a permis de sensibiliser les habitants à une gestion plus respectueuse de l’environnement. En interagissant avec les chèvres, les résidents ont pu échanger sur l’élevage, le tissage de la laine, et la gestion différenciée des espaces verts, créant ainsi des moments de partage et d'implication communautaire.
► En savoir plus : L'éco-pâturage urbain, des chèvres aux Courtillières
La méthode « Miyawaki »
Développée au Japon, la méthode « Miyawaki » consiste à faire pousser une forêt ou un boisement natif de la région en un temps record, sur des terrains urbanisés ou dégradés par l’homme. Elle repose sur une sélection d’essences autochtones qui existaient avant l’intervention de l’homme sur le site de plantation, et sur le calcul de la densité de plantation qui permettra l’émulation et la coopération entre ces essences.
Cette technique permet aussi de reconstituer des écosystèmes type forestiers sur des surfaces réduites. Ces petites forêts ou boisement procurent de nombreux services écosystémiques, améliorent le cadre de vie et nécessitent très peu d’entretien.

En 2021, deux sites ont été plantés avec cette méthode : les abords du stade Charles-Auray et dans le parc Henri-Barbusse. Les essences ont été choisies en se basant sur le guide des plantes natives du bassin parisien (carpinus betulus, ostrya carpinifolia, acer campestre, betula verrucosa, cornus sanguinea, ligustrum vulgare, rhamnus catharticus, viburnum opulus, viburnum lantana, prunus avium, prunus avium, sorbus aucuparia, prunus spinosa, crataegus monogyna, mespilus germanica, prunus mahaleb, quercus pubescens.)
Sur ces deux espaces c’est près de 5 000 jeunes plants d’arbres et d’arbustes qui ont été plantés au total, les uns à côté des autres, trois à cinq par mètre carré. Cette méthode a favorisé la communication racinaire, limité la croissance d’herbes adventices et a permis un cadre optimisé pour la lumière en utilisant des variétés indigènes adaptées aux conditions locales.
En 2024, il a été constaté que le boisement a évolué de près de 1,50 mètre de hauteur, sans produit chimique, ni engrais de synthèse.