Développement durable

Plus de nature en ville

Pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique, la municipalité agit pour donner toujours plus de place à la nature en ville. Végétalisation de l’espace public, création de cours-jardin, plan arbre…Les objectifs ? Lutter contre les îlots de chaleur et protéger la biodiversité.

Les espaces verts à Pantin

Entre 2011 et 2023, les espaces verts ont augmenté de 50%. Le verdissement de la ville se poursuit avec une ambition claire : 35 hectares d’espaces verts d’ici 2026. Pour entretenir toute cette nature, la municipalité a engagé une profonde transformation de son système de gestion.

Pour faire face au dérèglement climatique, les jardiniers municipaux ont adapté leur manière de travailler : suppression des pesticides, création d’une plateforme de compostage pour transformer les déchets verts, entretien raisonné des espaces, plantations croissantes d'arbres, d'arbustes et de fleurs, installation de ruches et d'abris pour les insectes, utilisation d’intrants bio (jus de lombrics, thé de compost, mycorhize... ) biodynamisation des sols, utilisation de matériel électrique (tonne électrique, souffleur électrique...)…

En ville, les arbres sont essentiels : ils réduisent les gaz à effet de serre, permettent de réguler la température, produisent 45% d’oxygène, captent la pollution, épurent l’air… Les arbres sont aussi un refuge pour un grand nombre d’insectes, d’oiseaux… Pour protéger ce patrimoine arboré les jardiniers de la ville réalisent un entretien quotidien.

Aujourd’hui, il y a plus de 6000 arbres sur la ville et plus de 200 essences sont répertoriées. Du magnolia au micocoulier, du mythique ginkgo biloba au majestueux séquoia, les sujets remarquables font l’objet de soins attentifs. Au total, 80 espèces différentes sont présentes à Pantin. La priorité est donnée aux variétés mellifères – acacia, arbre à miel et poivrier de Sichuan – ou typiques de la région. Partout où cela est possible la ville de Pantin plante des arbres sur l’espace public et dans ses espaces privés.

Dans les rues, les jardinières voisinent avec des massifs associant aux fleurs annuelles, des bulbes et des vivaces installés pour durer. Les parcs alternent prairies fleuries naturelles et pelouses fraîchement tondues. Arrosage régulé en fonction de la météo et développement de l’arrosage automatique, travail de la terre, recours au paillis pour retenir l’humidité et réduire les désherbages… les équipes de la ville de Pantin s'approprient scrupuleusement les principes du développement durable jusque à la mise en place d’un plan de gestion annuel des tontes et fauches établis en fonction des sites.

La Charte de l’arbre

En 2019, la protection du patrimoine arboré s’est accentuée avec l’adoption de la Charte de l’arbre. Invités à signer cette charte, les concessionnaires de la ville, les promoteurs, les bailleurs, les copropriétés s’engagent à respecter les arbres lors de leurs chantiers. Pour qu’ils puissent adopter une méthodologie commune, le document présente 35 fiches actions articulées autour de 5 grands objectifs :
 

  • Protéger : la protection de l’environnement et l'entretien durable et respectueux de l’arbre à travers les documents d’urbanisme, le règlement de voirie, le Plan climat (PCAET). Pour les protéger davantage, la ville crée un arboretum et souhaite inscrire certains de ses arbres dans l’inventaire des arbres remarquables protégés.
  • Renouveler : la réalisation de diagnostics phytosanitaires afin de connaître la santé des arbres, les protéger ou les renouveler si nécessaire. Les arbres ne sont abattus qu’en cas d’extrême gravité et danger. Pour un arbre abattu, deux sont replantés. La ville continue de diversifier sa palette végétale et s’inscrit dans les trames vertes et bleues de la métropole favorables aux déplacements et au bien-être de la faune d’Île-de-France.
  • Sensibiliser : la sensibilisation des enseignants de l’Éducation nationale au respect et à la protection des arbres. Les animations lors de la Journée sans voiture, la fête de la ville, des visites de la ville…permettent de sensibiliser le public au respect des arbres. 
  • Innover : l'innovation dans la gestion du patrimoine arboré. Grâce à de nouveaux outils - drône et systèmes d’informations géographiques (SIG) - et de nouvelles méthodes de plantation (mycorhisation et thé de compost), la ville tend à être à la pointe des dernières recherches.
  • Évaluer : des évaluations annuelles du dispositif de gestion avec le passage d’un jury expert qui attribue un label Arbres d’avenir que la Ville a obtenu en 2016 et souhaite maintenir pour les prochaines années.

Quelques engagements de la Charte de l’arbre :

1/ Prendre en compte les prescriptions de préservation de la charte de l'arbre lors de l'instruction des permis de construire et les prescriptions du plan local d'urbanisme (PLU et PLUi)

2/ Verdir la ville en intégrant des arbres dès l'esquisse des projets de construction

3/ Accompagner les projets d'aménagement dès la conception par des conseils sur les distances inter-arbres, taille des fosses, terre, irrigation, choix des essences et plantations

4/ Gérer, renouveler et enrichir l'inventaire du patrimoine arboré en diversifiant la palette végétale de façon à créer un arboretum intéressant et à faire référencer ce patrimoine

5/ Limiter les dommages causés aux arbres en faisant respecter les recommandations de la charte

6/ Surveiller et veiller à l'entretien soigné et durable du patrimoine, par une protection des arbres fragiles, des tailles douces, des interventions limitées

7/ Sanctionner en appliquant le barème d'indemnisation en cas de dommage

8/ Respecter les principes du développement durable : préserver l'eau et les sols, créer des corridors écologiques et refuges, réduire les déchets, recycler, etc 

9/ Sensibiliser les citoyens, notamment les enfants, sur le rôle de l'arbre dans la ville. Aborder la question de l'arbre dans les concertations avec les Pantinois

10/ Informer les citoyens en cas d'abattage d'arbres et de plantations faune et flore

Le Plan arbres

Dans le cadre du nouveau Plan climat (PCAET), adopté en décembre 2023, 5000 arbres seront plantés entre 2024 et 2030 afin d’apporter de la fraîcheur en ville, créer des refuges de biodiversité et des puits carbone.

La ville est également associée à la démarche de végétalisation massive d’Est Ensemble, qui a pour objectif de planter + de 20 000 arbres sur les 9 villes membres. Lors de la première opération de plantation, entre décembre 2022 et mars 2023, 308 arbres ont été plantés à Pantin qui assure dès à présent leurs suivis.

La ville est également partenaire du dispositif « J’adopte un arbre »  qui invite toutes les habitantes et tous les habitants du territoire (qu’ils soient propriétaires, copropriétaires ou locataires) à adopter un jeune arbre gratuitement lutter contre les effets du réchauffement climatique tout en embellissant leurs jardins.

Découvrir tous les parcs, squares et jardins de la ville

Depuis 2018, le compostage des déchets organiques est réalisé par la plateforme de compostage municipale. Avant cette date, l’ensemble des déchets (208 tonnes) était transporté par camions sur la déchetterie de Romainville pour y être brûlés avec les ordures ménagères. En 2019, 36 tonnes étaient mises en décharge contre 1 tonne en 2021.

Chaque année, la plateforme de compostage (1200m2) permet de :

  • Limiter l’impact écologique lié à l’activité ;
  • Diminuer la consommation de carburant et les rejets de CO2 dans l’air ;
  • Diminuer la pollution sonore ;
  • Augmenter les surfaces végétalisées en maîtrisant les déchets.

Aujourd’hui, plus de 380 tonnes de déchets verts - branches d’élagage, tailles courtes d’arbustes, feuilles mortes, fleurs et feuilles fanées, tontes de gazons - sont recyclés tous les ans. Ainsi, 150m3 de compost et 150 tonnes de drèche, sont récupérés. La ville récupère également la drèche de deux brasseries, Gallia et Demory, et d’un torréfacteur pantinois, Anbassa, qui riche en acides aminés et en oligo-éléments, permet de fertiliser les sols.

Pour préserver nos ressources en eau, notamment lors des épisodes de sécheresse en été, la ville prévoit de réduire ses consommations de 20% en 2026 et de 30% en 2030. Plusieurs actions ont déjà été mises en place dans ce sens :

Les jardins de pluie

Les changements climatiques couplés à l’imperméabilisation des sols dans les zones urbaines, liées aux pluies abondantes, aux orages d’été… entraînent des inondations et surcharge des réseaux, qui déversent de nombreux polluants. Ainsi, la ville a créé 3 jardins de pluie - un aménagement paysager qui utilise les eaux de ruissellement pour constituer un point d’eau ou une zone humide - depuis 2022.

L’eau dans les espaces publics

Afin de s’adapter aux fortes chaleurs, l’aménagement des places, parcs et cours-jardin prévoit désormais des jeux d’eau. Les plus récents sont réalisés sous forme de brumisateurs, permettant une consommation d’eau très faible et/ou sont couplés à un recyclage d’eau avec fontainerie. En 2022, la ville a ouvert une baignade naturelle de 1500 m2 au sein du parc Diderot ; l’eau est recyclée et traitée par des plantes et par des filtres à billes de verre. Dernière réalisation en date, des jeux d’eau en circuit fermé ont vu le jour aux Courtillières dans le cadre de la 4e édition du budget participatif de la ville.

En lien avec l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), la municipalité mène une politique contre l’habitat insalubre. Suite à la démolition de certains immeubles et dans l’attente de la revente et/ou de l’aménagement de ces terrains, la ville a décidé d’y développer des jardins partagés éphémères.

Cultivé et animé par les habitantes et les habitants, un jardin partagé est un espace vert géré sous la forme associative. Ces potagers collectifs permettent aux Pantinoises et Pantinois de tout âge de se rencontrer et de renouer avec le vivant. La ville met à disposition à titre gratuit, en raison de l’intérêt public local des activités de l’association, le terrain. Une cabane de jardin, une cuve de 1000 litres pour le stockage de l’eau et quelques petits outils sont également fournis pour chaque jardin partagé.

Il existe aujourd’hui 5 jardins partagés :

  • Banane Pantin (20, rue Honoré) - le premier jardin partagé de la ville
  • Le jardin parisien de Pantin (passage Forceval)
  • Pousse Ensemble (61-73, avenue Anatole France)
  • La petite pensée florissante (entre les immeubles de l’avenue Anatole France et l’immeuble de la rue Balzac)
  • La récolte pantinoise, projet lauréat issu de la 3eme édition du budget participatif (4, rue Jules Auffret)

Un nouveau jardin partagé, projet lauréat issu de la 5e édition du budget participatif, verra le jour en 2025 dans le quartier des Courtillières ! Pour en savoir plus sur les jardins partagés de la ville

Villes et Villages fleuris

Depuis de nombreuses années, le service des Espaces verts œuvre pour la mise en valeur du cadre de vie et à l’embellissement de l’espace public en offrant un fleurissement de qualité. Une réelle dynamique récompensée en 2015 par l’obtention de la troisième fleur au Concours national des villes et villages fleuris.

Présente depuis plus de 60 ans, le label « Villes et Villages fleuris » récompense l’engagement des collectivités en faveur de l’amélioration du cadre de vie. Il prend en compte la place accordée au végétal dans l’aménagement des espaces publics, la protection de l’environnement, la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité.

En savoir plus sur le Label villes et villages fleuris.

Le label Ecojardin

Dans le cadre du plan national Écophyto qui instaure des actions pour parvenir à une utilisation raisonnée des pesticides, le label Écojardin a été lancé en 2012. Il est porté par Plante & Cité, une plateforme nationale d'études et d'expérimentations sur les espaces verts et les paysages, à qui appartient le label, et l'agence régionale de la biodiversité Ile-de-France, qui anime la procédure d'attribution avec un comité de labellisation, en collaboration avec des organismes indépendants chargés de l'audit des sites.

En savoir plus sur le Label Écojardin.

 

Les cours-jardin

Mesure forte du Plan climat adopté en décembre 2023, la municipalité poursuit le développement des cours-jardin avec pour objectif la transformation d’une cour d’école par an.

Principalement minérales et imperméables, les cours d’école participent massivement à leffet d’îlot de chaleur urbaine. Pourtant, elles peuvent être repensées en véritables espaces végétalisés et ludiques qui répondent à la fois aux enjeux climatiques tout en favorisant le bien-être des enfants.

Les cours-jardin doivent proposer :

  • Plus de végétation et d’espaces naturels offrant notamment de la fraîcheur et de l’ombre en été
  • Une meilleure gestion de l’eau de pluie
  • Une meilleure répartition des usages entre les filles et les garçons

Pensées comme de véritables ilots de fraîcheur, les cours d’école une fois devenues des cours-jardin sont ouvertes au public le week-end, les jours fériés et pendant les vacances scolaires.

Les cours-jardin sont le fruit d’ateliers et de concertations avec la communauté scolaire, les élèves, les habitantes et les habitants. Menés par la ville et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de Seine-Saint-Denis (CAUE 93) plusieurs propositions d’assises, de végétation, de mobiliers ou encore d’activités sont soumises au vote pour transformer les cours d’école.  

 

L'idée est de cerner les contraintes mais également les envies de toutes et tous pour que la cour-jardin puisse répondre à tous les besoins.

Parmi les 24 établissements à Pantin, 3 cours-jardin ont été réalisées :

  • 2022 - École élémentaire Langevin (réversible les week-ends, jours fériés et vacances scolaires)
  • 2023 - École élémentaire Vaillant & École maternelle Lolive (réversible les week-ends et jours fériés)
  • 2024 - École maternelle Cochennec – réversible les week-ends et jours fériés

Les prochaines écoles qui auront une cour-jardin :

  • École élémentaire Wallon en septembre 2025
  • École élémentaire Cachin en 2027/2028

Les rues-jardin

Une rue-jardin par an !

Autre mesure forte du Plan climat adopté en décembre 2023 pour apporter plus de nature et de fraîcheur en ville, la municipalité transforme des rues en rues-jardin. Circulation motorisée interdite, aménagement d’espaces végétalisés, suppression des places de stationnement, plantation d’arbres… La ville veut transformer une rue en rue-jardin par an à l’horizon 2030.

Transformation de la rue Montigny

Située entre les rues Jules-Auffret et Jules-Ferry, la rue Montigny est devenue la première rue-jardin pantinoise au printemps 2024. À 70% végétalisée, la voie a laissé place à une allée centrale bordée de massifs et d’arbres. Des bancs ont également été installés pour permettre aux habitants de profiter de ce nouvel espace vert de proximité.

Les prochaines rues-jardin

Prévu pour le pritemps 2025, le chemin des Dunes, futur espace vert de 2500 m2, sera composé de plus de 1400 m2 de surfaces végétalisées. Et en 2026, plusieurs autres rues-jardin verront le jour : la rue Honoré, le mail de la Chocolaterie et la rue Magenta. Cette dernière, piétonnisée, sera pensée comme le prolongement du square Anne-Frank. 

Les habitants de Pantin sont systématiquement associés à ces projets, notamment à travers des ateliers participatifs pour mieux comprendre leurs attentes en matière d’ambiances végétales et d’usages.

La végétalisation de l’espace public

Dans le cadre du Plan climat, qui prévoit une désartificialisation de 10 hectares sur le domaine du public et 10 hectares sur le domaine privé à l’horizon 2030, et du nouveau plan de circulation, les rues sont de plus en plus végétales. Cette expansion de la nature en ville passe aussi par la création de nouveaux parcs et jardins. Tour d’horizon des dernières réalisations d’envergure :

  • Le parc Diderot : cet espace vert de 1,5 hectares a été agrandi de 5000m2 (La ville terminera prochainement l’aménagement du parc par la création de deux city stades et de nouvelles plantations embellieront le parvis de l’école Diderot inaugurée en août dernier.)
  • Rue de la Liberté : création d’une bande végétalisme de 200 mètres soit 300m2 de vivaces
  • Rue Denis-Papin : création d’une bande végétalisme de 600 mètres soit 420m2 de vivaces
  • Collège rue Cartier-Bresson : dans le cadre de la construction du collège, création de 700m2 de massifs vivaces et d'arbustes.

Avec le développement de « l’Écoquartier Grand Quatre-Chemins », 7 hectares végétalisés verront le jour en 2026 dont un parc de 3 hectares qui sera composé d’une forêt urbaine.

Enfin, pour permettre à toutes les Pantinois de rendre la ville plus verte et de jardiner près de chez lui : la municipalité a mis en place un permis de végétaliser autorisant les habitants à planter dans les rues, au pied d’immeubles, sur les toits…
Pour faire une demande de végétalisation

La biodiversité

Le maintien de la biodiversité est une composante essentielle du développement durable.

Pour la préserver, la municipalité a développé plusieurs projets (l’installation de ruches au centre horticole des espaces verts, l’éco-pâturage dans le parc des Courtillères et dans le parc Henri Barbusse...) et s'engage à respecter la charte du bien-être animal :

Dans le cadre de la 3ème édition du budget participatif, des radeaux végétalisés ont été installés sur les berges du canal de l’Ourcq du côté de la place de la Pointe. Leur rôle ? Favoriser l’essor de la biodiversité sous et sur l’eau.

Confectionnés en tapis de coco, ces radeaux abritent, en-dessous, des cages en acier renfermant des coquilles d’huitres qui facilitent la reproduction des poissons. Par ailleurs, les racines des plantations, qui descendent à plusieurs mètres de profondeur contribuent à améliorer l’habitat naturel des poissons tout en dépolluant l’eau.

Sur les 65m2 de superficie des radeaux, il y a plus de 2000 variétés locales de plantes vivant en milieu humide qui constituent un réservoir de nourriture pour les insectes et les oiseaux !

Des abris à insectes ont été installés partout dans la ville pour leur offrir un gîte leur permettant d’hiverner et de se reproduire. Ces refuges en bois, sont agrémentés de briques creuses, de pailles, de rondins de bois, de bambous…pour recréer leur milieu de vie. Aux alentours, les fleurs semées sur les parterres offrent aux insectes un accès facile à leur nourriture.  

Depuis 2022, la ville a adopté la Charte du bien-être animal qui vise à engager les partenaires de la ville au respect des droits des animaux et à informer et sensibiliser les habitants sur la réglementation du bien-être animal.

Ces dernières années, le regard de notre société a évolué sur les animaux. Les citoyens et leurs élus sont de plus en plus sensibles à l’enjeu du bien-être animal. Les droits français et européens ont suivi cette évolution. Le bien-être animal s’est ainsi imposé comme une notion clé de la protection animale.

En effet, il y 10 ans, en 2012, les animaux se sont vus reconnaitre le caractère « d’être vivants doués de sensibilité » au niveau européen. L’article 13 du Traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne fixe le bien-être animal comme l’un des objectifs dont les états membres doivent tenir compte pour la mise en œuvre de la politique communautaire dans plusieurs domaines.

À son tour, le 16 février 2015, la loi relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures modifie le code civil en qualifiant les animaux comme des êtres doués de sensibilité : Art. 515-14. – « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens. »

L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) donne une définition du bien-être animal qui fait aujourd’hui référence dans le domaine. Elle reprend le principe fondamental des « Cinq libertés » individuelles énoncé pour la première fois en 1979 par le Farm Animal Welfare Council afin de faire ressortir les besoins fondamentaux indispensables pour le bien-être d’un animal.

Ces cinq libertés décrivent les attentes de la société vis-à-vis des conditions de vie des animaux lorsqu’ils sont placés sous la responsabilité de l’humain, à savoir :

  • Absence de faim, de soif et de malnutrition
  • Absence de peur et de détresse
  • Absence de stress physique ou thermique
  • Absence de douleur, de lésions et de maladie
  • Possibilité pour l’animal d’exprimer les comportements normaux de son espèce

En février 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) remet à jour la notion du bien-être animal et des conditions objectives de ce bien-être, en proposant la définition suivante : « L’état mental et physique positif lié à la satisfaction de ses besoins physiologiques et comportementaux, ainsi que ses attentes. Cet état varie en fonction de la perception de la situation par l’animal. »

L’évaluation du bien-être animal prend donc en compte le ressenti individuel de l’animal dans son environnement. Une bonne santé, un niveau de production satisfaisant ou une absence de stress ne suffisent plus. Il faut aussi se soucier de ce que l’animal ressent, des perceptions subjectives déplaisantes, telles que la douleur et la souffrance, mais aussi rechercher les signes d’expression d’émotions positives (satisfaction, plaisir…). L’étude des motivations comportementales et de l’état physiologique et sanitaire de l’animal donne une vision intégrée de son adaptation à l’environnement et de son bien-être.