Jeunesse

Maude GOUABIN

« Ma vocation est née très tôt, dès que j’ai fréquenté les hôpitaux. C’est là que j’ai décidé de devenir médecin pour, à mon tour, aider. »

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Le goût des autres

Étudiante pantinoise en deuxième année de médecine, Maude Gouabin a décidé de ne pas attendre d’être diplômée pour mettre en pratique ce qu’elle apprend à La Sorbonne. En juillet, avec six autres camarades de promo, elle part en mission humanitaire au Cambodge. Rencontre.
Portait de Hana Levy, publié dans Canal n°278, mai 2019.


Maude Gouabin est gênée de parler d’elle. De mère vietnamienne et de père français, elle a, depuis toujours, le goût des autres et celui de leur venir en aide. « Ma vocation est née très tôt, dès que j’ai fréquenté les hôpitaux. C’est là que j’ai décidé de devenir médecin pour, à mon tour, aider. Dès la troisième, j’ai participé à des actions humanitaires : denrées récoltées chez Franprix pour la Banque alimentaire, quête d’argent sur les marchés pour la Croix-Rouge et maraudes avec les Petits Frères des pauvres. » La rencontre avec les SDF est un choc. La jeune fille réalise alors que ses futures compétences médicales seront particulièrement utiles dans les missions humanitaires. C’est décidé, une fois diplômée, elle s’engagera aux côtés de Médecins sans frontières !

Un visa pour le Cambodge
Sa première année de médecine décrochée, elle découvre, par un heureux hasard, SOL’6, une association qui permet aux étudiants de La Sorbonne de participer à des actions solidaires à l’étranger. Avec six camarades de promo, Maude choisit de s’engager pour le Cambodge, « un des pays les plus pauvres de la planète avec 30 % seulement de la population ayant accès à l’eau potable. » SOL’6 les met alors en relation avec l’association humanitaire Aide au développement Cambodge (ADC). « Avec eux, nous avons décidé de financer l’alimentation en eau potable de l’école de Ponley, un village au nord-ouest du pays, et d’y mener une campagne de sensibilisation auprès des enfants. »
Pendant trois semaines, encadrés par l’association, les sept étudiants participeront, le matin, à la création d’un local de traitement d’eau potable avec cuves de stockage, pompes et d’un lavabo à cinq robinets. « Nous serons les petites mains », résume Maude. L’après-midi, ils formeront les écoliers aux gestes hygiéniques élémentaires comme se laver les mains ou se brosser les dents. « Pour ma part, j’attends de ce voyage, la confrontation avec une culture différente et une ouverture sur l’autre. À l’heure où la médecine est critiquée pour son manque d’humanité, cela me paraît essentiel. »

Comment aider le projet ?
Travail de longue haleine, la préparation du voyage se fait tout au long de l’année scolaire. À charge pour Maude et ses camarades de récolter des fonds. Si, en avril, vous avez manqué le concert caritatif qui a servi à financer le projet, vous pouvez encore les aider :
- Par chèque à l’ordre de SOL’6.
- Via la cagnotte en ligne, lepotcommun.fr, « Un renouv’eau pour Ponley, Cambodge 2019 ».
- En faisant des dons de fournitures scolaires et/ou de kits d’hygiène.  

Plus d’infos sur :
Facebook « Un renouv’eau pour Ponley, Cambodge 2019 » ou adressez un mail à ponley2019@gmail.com.